De ces mâles blancs (feat. Ana Ford)

Le vieil homme blanc est susceptible, tient à son rang et son estime S'assurant sur tous les risques il s'offusque quand les petits gémissent Car soi-disant il sécurise, et s'il vole ou s'il viole C'est en criant à la méprise, se victimise Responsabilise les pions car les fous s'autorégulent Que ferait-on sans capital, celui grossi par ton pécule Quand tu sues il investit, et c'est lui qu'on remercie Mais quand il faut soigner ton hernie, là il cause d'économie Il sait jongler avec les experts et la volonté populaire Il achète ses crédits carbone et t'accuse quand tu pollues l'air Il n'écrit pas ses discours, son père a payé ses diplômes C'est sans la moitié de leurs parcours qu'il ose parler des jeunes qui zonent Vas-y parle de famille, quand pour consoler les petits Il y a la nounou celle qui vient d'Asie, la dernière était latine Après 2 ans à 15 de l'heure au black elle est repartie Son commis a ri en voyant le gabarit de l'autre partie Celui qui baise la procureur celle-ci étant une amie Ah lui c'est 300 de l'heure, bons comptes bons amis c'est la vie Du vieil homme blanc qui sait même pas nouer sa cravate Celui qui dit quand les flics peuvent jouer de la matraque Mate les boutons de manchette, ce vieux con pense qu'il en jette En fait c'est du sang, mate les manchettes C'est pas eux qui font la Une On est pauvres, ils sont vieux, on est beaux et on veut la lune Si tu me juges à ma carrure, écoute bien ce texte te brisera la nuque Je laisse qui veut me pointer du doigt, car ce serait viser la lune Je brillerai comme un astre tant que je m'efforce de ne pas leur ressembler Je m'en tape d'être à la une, ma force à moi c'est de rassembler Les Hommes, assembler des mots en faire des contes Pendant que ces cons ne font qu'accréditer des sommes entre autre Je baise l'État et son capitalisme, tes armées Tes chars et tes capitales chics, en prose Je n'ai d'égal, que mon libre arbitre Pour en faire sorte que cette barque merdique se transforme en un big paquebot Que puis-je faire face à un Homme qui me dit tout savoir Qui m'écoute comme un sourd et ne se fie qu'au bourdonnement de sa voix? Donner des leçons t'as mieux à faire je crois que Tu dois d'abord laver tes poux avant de parler de ma coiffe T'as les mains sales, et tu l'assumes en plus Tu fais des promesse aux gens ensuite tu les insultes Je n'aime pas vos contentieux je prends le temps de le dire à qui veut m'entendre Consciencieusement qu'il ferait mieux de s'asseoir Je prie chacun de nous mais pas Dieu, moi je n'sais pas qui c'est La justice n'est pas pieuse et ton juge moi je n'sais pas ce qu'il fait Colonialiste je m'adresse à vous ce soir N'avez-vous déjà pas tout pris sachez que votre névrose se soigne Autrement dit le plus docile des esclaves Peut lui aussi devenir bourreau qui tyrannise et s'exclame Mon coeur est sombre il est a l'effigie de ma peau mate Vas-y dégage j'veux pas qu'on me passe la pommade, connard Ce vieux con pense qu'il en jette En fait c'est du sang, mate les manchettes C'est pas eux qui font la Une On est pauvres, ils sont vieux, on est beaux et on veut la lune Mate les boutons de manchette, ce vieux con pense qu'il en jette En fait c'est du sang, mate les manchettes C'est pas eux qui font la Une On est pauvres, ils sont vieux, on est beaux et on veut la lune