asra arazcut la force şarkı sözleri
Au froid on s'habitue, tout comme à la dureté du bitume,
Fumée vapeur froide du brouillard, les fous bizarres et taciturnes
Assis d'une ligne à l'autre, de terminus en terminus
L'envie d'un dialogue, de se dire à plus, de dire à l'autre
Autre chose que « dose » et « abuse », mais c'est trop tard et c'est fatal
Face au vide il s'accuse, au final son cas est banal
Tu passes avec avec tes œillères, t'as ni une pièce ni un sourire
Et puis quoi? c'est ni ta faute et puis quoi? et que faire
Réprime donc ton soupir et ton jugement de vipère
Je lis le mépris dans tes pupilles, j'y situe la misère
Ère glacière dans tes coronaires, saison d'hiver
De la tête aux pieds toute l'année ça gèle dans ton univers
Les sans-le-sous sur le pavé, les sangsues leur en font baver
Pas devant les vitrines, mais dans les cages d'escalier
La bière rigole, on est vite pris, de fous rires, de souvenirs
Des années vécues, de celles et ceux qui ont su mourrir
De ceux qu'on a pu secourir, se nourrir et puis voir
Tous ces soirs à pourrir, familier de l'aube et des ses silences
Quand un bonjour n'est plus une évidence, un sourire
La méfiance, la chaleur, les distances, y'a pas d'heure
Un cœur dans un corps, qui danse au lieu de croupir
Mais putain marre de souffrir, pourquoi encore s'ouvrir
S'ouvrir les pores qui suintent l'angoisse sans même courir
Les jambes sont fatiguées pas sur un tapis sur le pavé
Soutenir par BVR c'est se mentir c'est délétère
Comme se taire et claquer son fric pour du plastique
Même les cartes perdent le contact je connais les codes du classique
Mon rap contact attaque et s'en reprend au basique
Ca fait quinze ans sans fixer, mais pas un jour sans risquer
L'aventure au bout de la rue : la fiction c'est pas le ciné
Ici il y a ceux qui touchent du bois et ceux qui l'usent en langage
Ceux qui partent en cercueil Ikea, le silence pour seul hommage
Il se peut qu'il se croise, c'est certain qu'il le toise
Dans l'histoire il y a le prétentieux et celui qui connaît la phase
Celui qui les a toutes vues, celui qui check le chiffre avant la phrase
Qui cumule les assurances? Qui sait faire table rase
Tous deux en quête de confiance, mais il y a suivre le graphique
Et naviguer dans le trafic, se contenter de graphite
De papier et de quelques idées, sans fric pour exister
Rimer pour vibrer, jamais servir l'outil et oublier le but
Ne pas en avoir, pourquoi vouloir savoir
La science est infinie l'erreur c'est croire que t'as compris
C'est penser à sa marge associer le bien à bon prix
Quand tu sais que les marchés sont basés sur des « on dit »
Une banalisée vrombit : les stups et lui en descente
Les noms il les lui ont dit mais elle prend son pied en méchante
Leur scénar' est réchauffé mais sa gentillesse reste gênante
Qui pratique le tir et qui hésite entre la corde et la détente
Un flic se suicide et Salah s'installe
Inch'allah sa retraite sera maigre mais heureuse
Qui lui filera deux balles verra le vrai dans ses yeux
Tu lui passeras le salam, la Force n'est-elle pas merveilleuse

