Un souffle de l'Ouest (feat. Veut)

J'ai mis une croix sur le Père et un training noir Ma visière me protège de la lumière: armure dérisoire J'erre, m'adapte aux conditions Si les seules choses qu'on est libres de faire sont nos convictions Celles que je lâche en impro, qui tâchent ma peau Celles qui sont cadeau tombée du bateau Celles sur lesquelles tu n'foutras pas ton impôt C'est de la valeur, que tu ne fondras pas en lingots De l'or noir, une voix anonyme Une silhouette sur les planches, peut-être un acronyme Tu connais cette voix, et pourtant, peut-être que cette fois Frère tu n'y es pas, méprise anodine Le noir est la couleur, celle de la beauté Regarde les prédateurs s'efforcer de décolorer Leurs intentions et stratégies pour te gober Et s'essuyer la bouche avec leurs serviettes brodées Noir comme le drapeau et la peau de Nina J'ai fait comme Latimer, et j'ai niqué la SUISA Un souffle de l'Ouest, quelques percus dans le désert Un fond de fer, comme le sang des régions côtières... Je descends au fond de la cage, comme l'escalier de la cale Laquelle vibre sous les flots sans jamais prendre la vague Je remonte les champs, le fil et la fibre Des brassées dans les temps, les peaux qui vibrent, le fouet Est blanc les peaux qui vibrent, les ondes dans l'océan Celles que maintenant ils appellent crise... tu peux en faire des livres Ils font du biz, les muscles précarisent Qui pousse de la fonte, qui atteint la maîtrise Je fais groover le fonk matérialise mon emprise Mon seul luxe au fond c'est de choisir mon entreprise Je fais avec le pognon car vos décisions sont prises Et les barreaux des prisons, protègent ce que je vise La pureté a fait trop de dégâts, mon oméga Sera l'obscurité première, adversaire des faux débats On rimera on brillera on trimera on rira On choisira la couleur, de notre putain de peura C'est pas grand chose mais si le choix s'impose C'est dans ces quatre lettres que je préserve ma symbiose J'ose la confiance et l'expression directe J'pose la conscience en lutte dans ma tête Donc on est deux, sans besoin de se voir Sans identité dans la chaleur de ce noir Tu suivras mes idées sans risquer de me décevoir Je n'ai qu'à rimer, dans la solitude du soir