asskar damnés du bitume şarkı sözleri
Écoute le gosse chanter perdu dans un amas de ruines
Le cœur léger causant d'amour dans chacune de ses rimes
Gamin des rues, comme on en voit un peu partout
Gueule d'ange déchu, mais pas malheureux pour un sou
Âme condamnée à terminer sur l'échafaud
Les vies se bradent pour quelques pièces dans le chapeau
Ils prennent sur eux refoulant les envies d'exil
Le sourire aussi gros que les balafres qu'ils exhibent
Dans le béton, le décalage est saisissant
Quand le son des Kalachs couvre celui des enfants
Le même topo de Bangkok à Soweto
La guerre ou le tapin ou comment fuir son ghetto
Haut les cœurs dans ce triste décor où la joie s'évapore
Les femmes et les enfants d'abord jetés par-dessus bord
Dur d'être né du mauvais côté du globe
Pas question de troquer leur de-blé contre nos blocs
Premières victimes de ces régimes totalitaires
Pris dans une rafle d'indifférence et de fatalité
Ils n'ont que faire de notre pitié, de nos larmes
Pays des droits de l'homme d'où proviennent toutes leurs armes
Partie de foot ou le ballon est optionnel
Leurs yeux scintillent dans les ténèbres d'une ruelle
Rues monochromes ornées de rêves colorés
Craignant toujours que ces instants soient les derniers
(Soient les derniers)
J'ai été lâche, j'avoue, comme la plupart de ces gens
Devant la télé, change de chaîne car ces images dérangent
J'ai vu ces mômes à l'étrange allure, tristes ganaches
Survie à l'arrache, car adoptés par la rue
J'ai senti la détresse dans les regards, la fierté
Ses remparts, sans repères, amers de grandir sans rents-pa
J'ai eu la nausée, choqué, mais comment croire
Pour manger grand frère met petite sœur sur le trottoir
Alors, j'ai pu comprendre les noyades dans l'alcool
La défonce à la colle, qu'ils renoncent à l'école
J'ai pas saisi tous ces passages à tabac
Comme quoi ici ou là bas, les flics sont des tards-ba
Je m'attarde pas sur l'Unicef, ses statistiques
C'est la loi du plus fort arbitrée par la Street
Équipe de baroudeurs, escouades ou petites milices
Enfants soldats Mad Max entraînés par le vice
Destin cruel, pas le temps d'être un gamin
Demande à F.U.L, mais nous ici de quoi on se plaint? (De quoi?)
Loin la cité de Zé, la casbah d'Alizawah
Pas du bon côté, donc pas du bon quota
C'est Bogota, Casa, Rio ou Moscou
Y'a pas de drame ça va!
Personne ne crie au secours
Ne génèrent pas de tunes, donc d'emblée condamnés
Les gosses des rues pullulent, le bitume a ses damnés

