La part de l'autre

Étais-je encore à cet instant toujours capable de faire un choix Ce résistible ressentiment d'être une victime que personne ne défend Je n'ai pas toujours été ce monstre-là Même autrefois j'étais enfant Aimant sans doute jouer aux soldats les jeux de billes et même un peu gourmand Je ne vois pas les cimetières dans les prairies encore vierges Je ne vois pas la bordure blanche qui crève mon cœur bleu Mon nom est si connu qu'il ne sera plus jamais porté Mon nom est si connu qu'il ne sera plus jamais porté Si j'avais changé mon histoire aurais-je laissé un vide si grand Qui aurait pris le rôle noir de torturer le monde d'être son plus grand tyran Peut-être que si je l'avais peint avec mon nom au bas d'une toile Personne n'aurait obligé Anne à vivre dans la peur à porter son étoile Je ne vois pas les cimetières dans les prairies encore vierges Je ne vois pas la bordure blanche qui crève mon cœur bleu Mon nom est si connu qu'il ne sera plus jamais porté Mon nom est si connu qu'il ne sera plus jamais porté La part en moi qui ne voulait pas Cette uchronie pour jouer deux rôles Et si on pense que je n'étais que ça Alors on pourra dire que je n'avais pas de choix Ainsi mon cri fut étouffé de ne pas être celui qui reçoit le baiser Celui qui réveille Danaé le minotaure qui meurt sous l'épée de Thésée Je ne vois pas les cimetières dans les prairies encore vierges Je ne vois pas la bordure blanche qui crève mon cœur bleu Mon nom est si connu qu'il ne sera plus jamais porté Mon nom est si connu qu'il ne sera plus jamais porté Je ne vois pas les cimetières dans les prairies encore vierges Je ne vois pas la bordure blanche qui crève mon cœur bleu Mon nom est si connu qu'il ne sera plus jamais porté Mon nom est si connu qu'il ne sera plus jamais porté