Lettre à Haku (interlude)

Si la lumière est grise et qu'dans ta tête il pleut Repense à tes sourires, t'quand t'étais tit-pe Toi t'as pris ton dix pelles, capuche dans la street Tu traînes sur la play, t'as zappé des sales feats Rien n'va plus ton veau-cer d'vient un logiciel Fais l'blagueur j'sais qu'ta peur elle est bien officielle Donc le soir, la nuit, ça bibi, ça négoc' Pendant qu't'as ta mie qui veut qu'tu lui fasses des gosses Absence de sourire, ta vie est moisie, moche Deux, trois, quatre bonnes rimes ta tête bouge vas y hoche Plus ça passe plus ça vole comme Benji Button t'as vieillit trop tôt Bercé par le rap, Candy cotton c'est pas Cherie Coco Avec tes gars laisse que des cendres, ancien tennisman T'es bon qu'à raquetter, manie la rime, veut pas la prêter Dès qu'il fait noir t'apparais, t'es l'roi d'la paresse Malgré ton flow raz d'marée, t'as plus qu'un flop palmarès T'étais brillant comme l'étoile sur l'maillot Tu savais qu'la vie c'était pas que mailler Mais toi tu voles les sous de tous ces gros fayots Sois au moins gentil quand tu vois un vieux se cailler T'es pas o.g parce que tu fumes l'olive noire C'est toujours l'gros chiffre qui abîme nos histoires Toi t'as grossi t'es plus chétif depuis qu'tu kiffes le shit gras Et qu'tu surveilles ton biff comme les tigres de Felindra Éclaté t'es condescendant, te-tê d'constantes mésententes Bon qu'à garder l'terrain tah la montante descendante Tu veux être éducateur mais t'es bon qu'à dealer des beuhs Si tu veux faire grandir les jeunes, c'est l'moment d'ouvrir les yeux À consumer ces feuilles j'crois qu't'as brûlé tes vœux D'puis qu'ton grand père est sous la terre t'as plus quitté les cieux Un jour ça ira mieux, j'sais qu't'en as marre d'être étrange Pour ce faire suis ton instinct, agrippe toi aux ailes des anges Pour ce faire suis ton instinct Agrippe toi aux ailes des anges