b.molle passants nocturnes şarkı sözleri
C'est fou comme souvenirs et blessures sont romantisés par tous les éléments de la nuit
Le ciel, un miroir qui reflète la couleur de mon âme
Un océan de larme dans lequel s'enlise mon esprit d'enfant qui me nuit
A force de m'y noyer j'ai fini par apprendre à nager dans cette mélancolie
Contempler toutes les ombres qui m'entourent m'ennuient
C'est pas que j'les ignore mais j'suis habitués à ces démons que l'insomnie attise
Faut dire que ça fait longtemps que la plupart d'entre eux survivent à mes nuits
La nuit n'est belle que parsemée de ses abondants vagabonds emplissant les rues de leurs sentiments
Des rivières d'illusions inondent le ciel et coulent par-delà l'horizon
Imperceptible par la raison, inaccessible sont ces désirs qui s'déversent dans l'indifférence
J'vais pas mentir, quand j'étais p'tit, j'cultivais lors de mes errances
Un genre de spleen une sorte de curiosité malsaine pour ces ressentis indicible, qui
De fil en fil ont fini par me rendre insensible à mes propres peines
Leurs souvenirs restent lancinants
Et dans le silence de la nuit, les sirènes de ma vie me rappellent à mes remords et je fuis
Depuis le rebord de ma fenêtre je prie
Pour qu'mes pupilles se nettoient de la suie des cendres encore fumantes de ces centaines d'envies passés
Qui n'ont fait que m'aveugler dans les sentiers que j'ai pris
En voulant combler mes pulsions inassouvies
Inavouées, les risques de l'amour ont fait que c'est de mirages et de leurres dont je me suis épris
C'est ainsi qu'la nuit romantise le pire
Plus elle est reine et plus les passant envahissent les rues de leurs soupirs insaisissables
Comment est-il possible de rester impassible dès lors que tant de souvenirs sont impérissables ?
De nature pudique on s'réfugie dans ce paysage
Rempli d'amertume, les rues nocturnes sont recouvertes d'une brume
Qui empêche quiconque de distinguer nos visages
Et c'est ainsi que toi comme moi on peut s'perdre à l'infini dans cet engrenage
En fin d'compte plus les heures passent, plus les cœurs s'cassent, puis les pleurs s'tassent
Au fur et à mesure que l'espace se fait le reflet de tes pensées et t'emporte au fin fond de tourment insensées
Jusqu'à c'que ton corps desséché cesse de ressasser sans fin dans le vide et que la douleur t'lasse
Jusqu'à c'que tu vois ces rues telles qu'elles sont
Que tous les passants que tu voyais au fond n'était que ton passé trop présent
Et que toutes les nuits c'était toi qui les chassais tandis qu'eux ne faisaient que te fuir, ouais
Jusqu'à c'que tu vois qu'ils restent quand même quand la nuit se finie mais qu'c'est ça qui te fait que tu t'sens seul
Car ouais au fond c'est ça qui fait qu'on se sent seul