Mon amour vous dérange

Ils me disent que j'suis dans le déni, que j'me fais mal tout seul, Que j'donne mon cœur dans l'vide, que j'm'enferme dans un rêve trop seul. Ils croient que j'me détruis, que j'me fuis, que j'ai perdu la raison, Mais c'est pas moi qu'est perdu c'est leur vision de l'amour qui tourne en rond. Ils savent pas c'que c'est d'aimer sans conditions, D'planter une graine d'éternité sans demander pardon. Moi j'l'ai pas choisie pour combler un vide ou une saison, J'l'ai choisie parce que mon âme l'a reconnue comme sa direction. J'suis pas dans l'attente, j'suis dans le don, J'l'aime pas pour ce qu'elle m'ramène, j'l'aime pour c'qu'elle rallume en moi d'bon. Et ouais, ça m'a fait mal. J'ai saigné, j'ai flanché, Mais aujourd'hui, c'est plus de la souffrance c'est de la clarté. Elle me manque, c'est vrai. Mais j'la fuis plus. J'porte son souvenir comme une lumière, pas comme une croix en plus. Chaque moment qu'on a vécu, chaque regard qu'elle m'a lancé, C'est pas un manque : c'est une richesse que j'vais jamais effacer. Tatouée dans ma peau, y'a l'heure, la date, La lettre de son prénom, parce que pour moi, c'est pas juste une phase. C'est pas un délire, c'est pas du théâtre, C'est l'expression d'un amour si pur qu'il pouvait pas rester dans l'abstrait. Y'a des gens qui rient quand j'dis que j'l'aime encore, Mais eux changent d'cœur comme d'chaussures, ils savent pas c'que c'est d'aimer fort. Moi j'ai juré fidélité à une seule étoile, Et même si elle s'éloigne, j'continue de briller sans qu'ça me fasse mal. C'est pas de l'obsession, c'est de la constance, C'est pas un manque, c'est une abondance. J'ai pas besoin qu'elle m'revienne pour que j'me sente libre, Parce que j'suis libre quand j'l'aime, même si elle reste invisible. J'ai appris à sourire en pensant à elle, À rire en revivant nos parcelles. J'ai plus besoin d'la voir pour sentir son empreinte, Son amour vit en moi comme une force tranquille, presque sainte. Et j'sais qu'un jour, y'aura peut-être un croisement, Peut-être qu'le silence finira par céder doucement. Mais même si ça vient jamais, même si elle tourne la page, Moi j'l'aimerai encore à mon dernier voyage. Alors arrêtez d'me dire d'passer à autre chose, Comme si l'amour se jetait comme une vieille rose. J'ai pas besoin d'oublier pour avancer, Mon bonheur vient pas d'un effacement… il vient d'avoir aimé. J'l'aime sans peur, sans poids, sans chaîne, J'l'aime même si parfois y'a une pointe de peine. Mais cette peine est douce, cette peine me grandit, Parce qu'au fond, j'sais que cet amour-là m'a jamais trahi. Alors ouais, vous pouvez ricaner, m'prendre pour un naïf, Mais moi j'ai trouvé un amour que vous connaîtrez peut-être jamais, même en mille vies. J'l'aime pas pour être aimé, j'l'aime parce que c'est elle. Et ça… c'est tout ce que j'ai besoin de savoir pour vivre avec l'éternel. À tous ceux qui m'ont jugé, vos bouches puent l'amour mort-né, Vous parlez d'cœur mais vous baisez des fantômes vidés. Vous m'dites de lâcher ? J'lâche des bombes en silence, J'ai gravé son nom là où vos ex n'laissent même pas d'empreinte. Vous vivez l'amour comme on change d'chaussettes, Vous jetez des "je t'aime" comme des cigarettes. Moi j'l'ai tatouée dans l'noir, pendant que vous, vous tremblez À l'idée d'aimer quelqu'un qui reste quand y'a rien à gagner. Vous êtes des coques vides, des carcasses sans âme, J'rappe pas pour vous plaire, j'vous pisse des flammes. J'ai l'amour d'un roi, la mémoire d'un dieu, Vous avez que des likes, moi j'ai un feu. J'suis pas dans l'déni, j'suis dans la maîtrise, Vous voyez des chaînes, moi j'vois ma boussole promise. Vous crachez sur c'que vous comprenez pas, Mais c'est pas d'ma faute si vos vies ont jamais connu ça. Vous m'avez pointé du doigt pendant que j'm'élevais, Vous changiez d'amours pendant que j'me tatouais. Pendant que j'prenais racine, vous couriez après l'vent, Vos relations durent deux reels, la mienne traverse le temps. Vous parlez d'moi comme si j'étais cassé, Mais j'suis juste trop vrai pour vos cœurs effacés. Vous riez de moi ? Moi j'rie de vous à genoux, Quand j'vois qu'vos "je t'aime" s'écroulent au premier rendez-vous. Vous valez pas une ligne d'son prénom, Vos vies sonnent creux, les miennes vibrent sans pardon. Vous m'avez pris pour un fou ? J'suis un prophète du réel, Et vos critiques me nourrissent comme des prières à l'éternel. J'suis pas amoureux d'une fille. J'suis amoureux d'un miracle. Et c'est pas vous, bande de pantins désincarnés, Qui allez m'apprendre ce que ça veut dire aimer.