Mesures en démesure

La plume affutée comme jamais, comme si j'avais stoppé la fume La voix abimée comme ma peine, comme si j'savais que j'avais eu le choix Au premier jour de chaque mois, je suis déjà en galère de thune C'est pas les royalties iTunes, qui permettent de garder mon toit J'apprends a mieux perdre mon temps, prendre du bon temps, déconnecté J'ai toujours viser les montants, je suis pas content, j'ai trop merdé J'arrive même pas a me gérer, heureusement j'gère mieux mes enfants Je sens que j'ai pas trop digérer, les enterrements, les mésententes On me vois toujours plaisanter, mais le sourire n'fait pas l'heureux C'est malheureux, comme voir qu'on peut mourir a la maternité Compter sur la fraternité, permet de se sentir moins peureux J'ai besoin de compter sur eux, même si je pense pas m'éterniser J'aimerais me voir déterminé, a terminer ce que j'entreprends D'un mental indéterminé, j'ai l'air miné, a contre-temps J'arrive pas a montrer les dents, y'a que foncedé que j'ai les crocs Besoin de me livrer au micro, même si je suis détesté des gens J'enchaîne les mesures, a mesure que la prod avance sans refrain J'avance toujours avec le frein, j'assure pas dans la démesure Évidemment y a des blessures, camouflées dans les interlignes Inconsciemment si j'ai l'air digne, c'est que j'ai marouflé mes fissures Inspiré jusqu'au bout de la nuit, dès que j'écris avec ma peine C est comme si le devoir m'appelle, pour me redonner le goût de la vie Et je m'en tape de vos avis, si vous saviez je me sens si vieux Et je sais même pas si c est mieux, quand t'as eu d'anciens faux amis Pour voir les vrais il faut zoomer, certains se prennent pour j'sais pas qui J'bois ma bière prise chez le paki, quand les pouki se font goumer Ce soir je me sens étouffé, une boule de feu dans le sternum Parfois j ai trop voulu faire l'homme, a penser que j'avais tout fait J'avoue que j ai souvent eu tout faux, j'ai les défauts de mes qualités Perdu dans ma moralité, je meurs a l'idée de voir l'échafaud Il fallait pas trop me chauffer, a déballer tous mes démons Je préférais pas pour mes darons, que mes mots vont encore choquer L'amertume chronique j'ai chopé, elle qui fait de moi son esclave Mais pleurer sur un son est ce grave ? Moi je veux chiper le HOP Devant ma feuille j'ai pas chômé, productif comme un taïwanais Alors pendant qu'tu t'éloignais, mon reuf aurait dû t'achever Si tu veux pas me ressembler, petit fréro évite le joint, Eloigne toi vite des fils de tchoin, y en a plein a ce qui m'a semblé J ai que de la tristesse a sampler, je devrais rapper en chuchotant Désolé parfois je suis choquant, je voulais pas blesser l'assemblée Je débite ça a n'en plus finir, l'inspiration ne s'arrête plus Comme nos freestyles a l'arrêt de bus, les faces B de nos vieux vinyls Maintenant la jeunesse est vénale, les keufs sont jaloux et vénèrs Y'a que la daronne qu'on vénère, qu on aime d'un amour viscéral Je regrette les coups bas livrés, j'veux me délivrer de mes pulsions Malheureux quand j'avais pu le son, l'inspiration dans le Cuba Libre Peu importe le combat livré, celui contre soi reste le pire Alors moi je reste peace, un pacifiste non calibré Moi je prefere les mots aux poings, les mises au point dans l'empathie Alors souvent je compatis, quand mes lyrics t'ont mis au coin Tant qu il reste de la tise au moins, je pars dans un coma syllabique On dit qu j rappe comme un scylla bis, je fais pas la bise aux fils de taimp Même si j'évite d'être grossier, j'ai des dossiers sur tous tes gars Je pourrais faire tellement de dégâts, mais bon je suis prêt a négocier Je suis l'épine dans le rosier, les keufs sont gantés pour me cueillir Ici je sais plus comment tenir, donc je préfère m'arroser le gosier Votre rap est rempli de fils de pute, moi je vise le but comme Leo Messi La fouille d'une keuf ça m'excite, je vais ptetre reprendre le deal de stup Et si la fille est stupide, alors on va cogner sa glotte Crois pas qu on va payer sa dot, si a 30 piges elle a du bide Sur les temps j'suis un peu a cheval, donc prépare toi au coup de sabot Ecoute ça vaut ce que ça vaut, la vie reste un jeu à deux balles A croire que les autres me valent, je finis par me rabaisser Donc j'ai le cœur tout rapiécé, faut m'apprécier pour pas qu'j'ai mal Faut m'apprécier pour pas qu'j'ai mal