Temps

Tant qu'on a d'l'essence, salaire et vacance, un p'tit peu d'aisance Tant qu'on aura de la monnaie pour qu'on la dépense Tant qu'on a des panses qu'il faut remplir Tant qu'on ira vite alors qu'on nous dit qu'il faut ralentir Tant qu'on sera ivre, qu'on se fera suivre Sur les réseaux filmant le moment quitte à ne pas l'vivre Et qu'se ravive une petite flamme Alimenté lentement au regard d'un homme ou celui d'une femme Tant qu'il y a drames, des rires et des larmes Qu'on aimera détruire, tant qu'il y a des armes Qu'on prendra plaisir à pervertir les âmes Que c'que l'on désir fera de nous des ânes Qu'il y a la pub, la fume et la thune Des lacunes, que l'œuvre de nos vies s'nomme erratum Qu'ils baratinent, sème, OGM-parabène Tant que les radios ne diffusent pas le rap à thème Tant que les médias seront ceux qui nous manipulent Que dans l'immédiat on gobera leurs balivernes On n' sera jamais que de simples matricules Coupable et victime de la crise humanitaire Des mammifères parti faire carrière, fier D' voir le futur en grille tarifaire Sous l'égide d'un état qui se dit paritaire Avenir à vomir empli de barrière, merde mais Laissons faire le temps parait qu'il répare tout Inutile de t'en faire mon frère il est à nous Oui ce putain de globe tant pis s'il surchauffe Tant qu'tu t'empares de lui au profit de ta poche Tempère ce que dise tant de scientifique Sache en être distant aiguise ton sens critique Et peut-être qu'un jour tous on s'ra content De n'pouvoir le racheter vu qu'il n'a d'montant Tant qu'il y a d'la vie de l'eau et de l'herbe Et qu'on n'aura conscience que l'on peut tout perdre Tant qu'il y a des guerres, qu'il n'y a d'égard Pour l'être et la terre, tant qu'il y a de l'air, qu'il y a des bars Tant qu'il y a des pertes, que l'homme ne sera bon qu'à gaspiller, à piller Notre planète juste pour s'habiller, rallié Au nucléaire pour s'auto-radier, pariez Que c'est à la mort qu'on est tous marié Pantin du décor commettant tords variés Fait très peu d'efforts tant le corps fatigué Lui qui se sent fort quand la zone est quadrillée Validé, abimé, animé, à l'idée, de s'en foutre plein le barillet Coute que coute quitte à pallier Ainsi à sa colère en faire une qualité Et pendant ce temps on se méprend du sablier Se souvenant du temps ou ça criait et ça riait Des longues distances qu'on voulait bien faire à pied Temps de l'insouciance qui nous pousse à manier La solidarité l'intelligence et l'amitié La folie habitait nos pensées déjà guidé Par l'envie d'arriver, sans rivalité Je repense aux temps que l'on a tant dilapidés En partant de là je dévoile un constat amer Parce que le rap n'est pas que des doigts et des « ta mère » Tandis que nous tabasse les condès de Castaner Que des bandits amassent, fracassent la terre La planète ramasse, nous avec Pendant que je n'entends que des moula mec La finance impose, la foule accepte Dieu vit ce qu'il créa, dis « je vous la cède » mais Laissons faire le temps parait qu'il répare tout Inutile de t'en faire mon frère il est à nous Oui ce putain de globe tant pis s'il surchauffe Tant qu'tu t'empares de lui au profit de ta poche Tempère ce que dise tant de scientifique Sache en être distant aiguise ton sens critique Et peut-être qu'un jour tous on s'ra content De n'pouvoir le racheter vu qu'il n'a d'montant