Art moderne

Le réveil sonne, c'est comme un glas qui résonne dans ma tête en boucle Là j'suis en perte, mon sachet d'douille n'a que faire de ta bouille Et quand on joue avec ma couille, j'fais pas de simagrées Ah ouais, tu veux m'agresser, mais crois-moi, vaut mieux la paix Car j'suis comme un pitbull, quand j't'ai dans l'viseur, fais la douce Ou tu vas finir sous la douche à poil et sans pantoufles J'suis pas trop un buveur, j'peux pas finir un pack de douze Mais tous tes joints, j'peux les fumer et te laisser en loose Putain, le shit est rentré dans ma vie M'a laissé des traces de flemmes qui restent bien en place Tu crois qu'on parle affaire quand tu me parles de tass Mais tout c'que tu sais faire, c'est parler d'cash de merde Au fond d'une cage de merde, là ça paraît clair J'vais annexer ton territoire et militaire sera la victoire F*ck que l'armée de terre, la seule victoire est culturelle J'suis dans les airs, elle me reproche le manque de temps pour elle Bébé t'inquiète, un temps pour tout, moi j'suis un intemporel Un peu comme un programme qu'on peut pas effacer J'veux gratter pour toujours et cramer des phases B A l'intérieur j'suis rouge, un peu comme une pastèque Finir vieux et louche à rouler dans l'Aztec J'veux pas d'steak dans mes pattes, j'veux pas d'steak dans mes pattes J'veux rester neutre et nature pour économiser des thunes Pas de Gova pas de prune, la daronne j'en ai qu'une La carrière j'en veux une Tu notes mon progrès sur la prod, un peu comme une assiette de prot J'emmerde les porcs qui n'savent que faire des mises à mort Corrompus comme tous les procs qui mettent trois ans aux pédophiles La France d'avant ne parle maintenant qu'aux cinéphiles Que des sinécures dans les hautes sphères Ça parle d'argent, ça parle de cash, ça parle de putes, ça parle de thunes Ça parle de drogue en masse, pendant qu'on ramasse de la merde À grand tour de bras, f*ck les tours de passe-passe C'est de l'art moderne, ce qu'on fait avec nos bras Avec nos voix, avec nos cœurs, avec la foi, avec la peur L'avenir n'est pas si terne, tant qu'on n'est pas dans la citerne Ou qu'on est pas six pieds sous terre, on fait de l'art moderne Tous les soirs, la mélodie des gares qui nous éloigne de ceux qu'on aime Résonne fort dans nos cœurs et nos antennes Petit j'habitais rue de la plaine, ce soir la lune est pleine Ce soir je fais un son qui en vaudra plus d'une centaine