Il est des silences

Il est des silences qui ne se taisent pas Il est des absences qui ne s'en vont pas Que le temps passe que le temps fuit La mémoire jamais ne s'évanouit J'avais à peine vingt et un ans Pauvre de moi adolescent Je comprenais rien à la vie Et prenais le monde pour acquis Parfois je regarde en arrière Revient l'écho de tes prières Pourquoi c'est toi qu'elle a choisie? Cette impudique maladie! Maman-tigresse, maman-caresse Toi qui seule me sortais de la détresse Je pleure de ne t'avoir rien dit Je pleure ton sourire infini Toi qui m'as appris la joie, l'amour La joie de vivre, l'amour jusqu'à la mort Comment peut-on aimer encore Quand on a aimé jusqu'à la mort? Il est des silences qui ne se taisent pas Il est des absences qui ne s'en vont pas Passent les jours, passe le temps Ma mémoire aura toujours vingt et un ans