iam bien paraître şarkı sözleri

Tu sais, chill, comme tout le monde j'ai des souvenirs Ma part de Jour, ma part d'ombre et des sourires Il y a sept ans, mon père m'amène à Schignano Le village que ma famille a fui soixante-dix ans plus tôt Peu distant de ton studio mais tellement loin, c'est tout petit Quelques âmes près Del Lago di Como Les maisons n'ont qu'une pièce, tout tourne autour du fourneau Et si tu voyais les sonnettes, la moitié des locaux portent mon nom pour bon nombre Connaissent mes tantes et le 06, ils sont de mon monde Dans cette région profonde et sombre, la vie c'est le taf Le reste oublie, ça se lit cash quand ils sourient C'est ma première venue alors mesure l'impact Quand je capte qu'ils ont maintenu liens et contacts intacts Tu sais mon père, ce n'est pas le genre à l'ouvrir Et sur la place de l'Eglise, face à ces gens, je vais le découvrir Il est connu, parle italien couramment Surprise pour mon frère comme pour moi et pour sa Maman A l'époque j'avais 23 ans En 23 ans il ne m'a jamais dit un mot de cette langue avant Maintenant je comprends, pour mes tantes, c'est la même L'instant me rappelle des phrases qui me ramènent à elles Elles ont fui la misère et en guise d'espoir N'ont trouvé en France que la misère sans les chemises noires Bannies par les institutions, fallait se fondre dans la masse Occultant leurs origines jusqu'à leur prénom Haïes par les instituteurs, elles n'étaient qu'ombres dans la classe Montrées du doigt car ils étaient 11 dans le cabanon Dès lors, il y a une vie pour soi et une, pour le monde De la première, on ne parle pas, tant la peine est profonde Chill, j'ai découvert les pizzocheri Tes pâtes, je les kiffe mais celles-là n'existent qu'au pays Français d'origine italienne, 30 piges à peine J'ignore tout de ces racines qui m'appartiennent Il est grand temps que je me retourne et retrouve ce qu'il me manque tant Mais le brouillard est partout depuis l'époque de mes grandes tantes On ne veut léguer que des victoires à ses mômes en tant qu'homme Mais les souvenirs qu'on efface restent chez eux des fantômes Je pense que mon père a voulu me dire tout ça Et Jo, vas-y, dis-lui qu'on l'a compris tout bas Ils voulaient bien paraître alors ainsi Les anciens ont campé dans leur position Se coupant de leur pays, de leur langue et des racines Délavant leur âme sans opposition Il saute le portail, le jardin est désert Avec son pote, il braque la table, charge les chaises dans le Vito Vite fait, démarre aussitôt Et se félicitent, riant bêtement en longeant le lido Ils arrivent à sa piaule, déchargent le mobilier sur son carré de pelouse C'est vrai, ce n'est pas le Louvre, mais au moins il n'a rien payé Embrasse son épouse et va se relaxer au salon, et enfiler son pyjama rayé Ouvre le journal, page des faits divers, hier soir, « ils » ont volé deux phares chez le voisin à côté Il se redresse proférant des beuglements racistes Raccourcis faciles, eux passibles des Assises A ses yeux c'est correct, comme si le vol « bougnoule » est crapuleux et le vol rital honnête Les discussions de famille sont comiques, effeuillent tous les crimes commis Par ces jeunes qui n'ont pas la peau nette Eux c'est « bien paraître » et avoir l'air du cru La croix, le Christ, bref là où le mal n'a pas prise ? Mon cul Réunis autour des tisons au salon, ça donne des leçons, quand ils totalisent 1000 ans de prison Tu entends des front-ci, front-ça, dans la bouche d'assassins Il y a des nouveaux, tiens on leur file le linge sale Je revois la scène, 10 ou 20 fois Il y a plus de flammes dans une « monseigneur », que dans un 11.43 Allons, gardons le sens des choses, bon qui est l'ordure ? Disons qu'on marche sûrement sur la bordure Je réclame dûment, à mes ritals de regarder 50 ans avant, comment la France les a traités Comment leur père a caché leur langue maternelle Après avoir décrété qu'elle empestait l'échec Avec le harpon ou la truelle, payé le prix des études A leurs gosses, avec la mémoire en désuétude Sako, tu sais d'où on vient, c'était le Tiers Monde et la terre promise C'étaient les quartiers des « Terroni » Maçon, pêcheur, gangster, docker ou commis Nous sommes de cette communauté où le paraître domine Ils voulaient bien paraître alors ainsi, Les anciens ont campé dans leur position Se coupant de leur pays, de leur langue et des racines Délavant leur âme sans opposition
Sanatçı: Iam
Türü: Belirtilmemiş
Ajans/Yapımcı: Belirtilmemiş
Şarkı Süresi: 4:51
Toplam: kayıtlı şarkı sözü
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