EVEIL

Je me demande où est ma place dans ce monde si sanglant Dans une société où on se tire dans les pattes, on déplore le père absent Là où on préfère les grosses liasses que l'importance de garder sa place Notre avion dérive, ça nous impactera tous mais moi ça me dépasse Alors je me ressaisis, et puis je prends deux ou trois claques Mon beatmaker me regarde et me dit de garder ma niaque Il me dit que ça me servira un jour quand il faudra faire des concerts Il me sauve quand j'arrête de raper en me demandant à quoi ça sert ? C'est vrai je me sens perdu, l'impression de tanguer sur un fil rouge Dis moi Crazy est-ce que c'est le début de ma vie que je touche ? Je plonge dans l'univers de ma passion et je compte bien y rester De briller et de faire briller les étoiles, de peindre et de me tester De mettre toujours la barre plus haute, encore et encore plus haute J'ai comme une espèce de pression avant que le stress me l'ôte Je dois faire mieux, toujours et toujours mieux et être meilleur Chaque jour, de jour en jour afin de voir le vrai bonheur Mais je reste toujours positif, la preuve, je me mets à toucher du bois Comme si j'allais pouvoir donner la chance à ceux qui croient en moi Comme si les autres allaient se reconnaître dans leur voie avec ma voix Mais je continue de raper, ça sauvera peut être un gars qui se noie L'obsession de bien faire me donne des ailes et je me mets à voler Mais je mets toujours trente ans à savoir comment pouvoir décoller Dans tout les cas je prierai pas cent ans de pouvoir toucher l'émergence Je sais que dans le chemin avec Crazy il n'y aura aucun problème d'essence Les gens frappent dans leur main et je commence à les apprécier Ils acclament les mots, les phrases et attendent de me remercier Comment leur dire que j'ai anticipé et je ne saurai pas les remercier J'écris comme ça vient et Comment être sûr que le chemin que j'ai choisi est vraiment le bon ? Comment être sûr que je me vautre pas, que c'est pas le chemin du démon ? Mais au fond je le sens, si c'était le cas, je le verrai en deux secondes Pas vrai hein, si c'était vraiment le cas, je le verrai au bout de deux secondes ? Rien que j'écris ce texte, je le cris peut être et j'imagine le pire Les doutes me gagnent et les ongles se perdent éperdues à force d'écrire Mais c'est ça mon défaut, et j'en suis sur que j'en ai fait des ratures Le stylo m'a laissé des marques mais je ne te parle pas des ratures À l'intérieur c'est loin d'être la fête, les pensées se mette à danser Il faudrait que j'arrête le problème, que j'commence à y penser Mais ces pensées trouvent leurs partenaires et vont s'embrasser Et moi perdu au milieu de la foule ça commence à m'embarrasser J'me souviens de cette fois et encore de cette fois, réduit à néant Mais néanmoins, il m'en faut plus pour me faire un grand trou béant Je t'ai dis qu'il m'en fallait plus pour que ça devienne géant Mais moi je reste moi même parce que depuis petit j'ai choisi mon camp J'suis le genre de gars un peu discret qui distribue que des sourires Qui soutient les autres pour les empêcher de penser au pire Qui reste quoi qu'il arrive sans demander quelque chose en retour Et qui se met à protéger les autres s'il y a des vautours autour En contrepartie, il m'arrive d'être déçu de tout les comportements Restant dans le déni avec une impression que le mec en face te ment Et c'est dément, quand c'est comme ça je regarde bien haut le ciel Et c'est démentiel j'rêve de toucher les nuages en devenant un gratte-ciel Je prends de la hauteur et je fais ma première révolution Je fais le tour de moi même et de tout ce que j'ai fait par passion J'ai reçu la Lumière et maintenant il est temps de la faire briller Et tout ce qui est obscur il est grand temps, grand temps de les faire crier Je laisse tomber les peines, je laisse tomber ce qui n'est plus moi Et aussi tu peux faire l'effort de laisser tomber ce qui n'est plus toi Comme ça on sait ce qu'on a plus et puis on se retrouve Bienvenue dans la dimension, la première de l'unité : l'univers rouge