ROUGE

Tu déblatères en permanence des choses qui n'ont aucun sens Dois-je y voir une métaphore ou une renaissance ? Tu n'te souviens pas qui tu es, d'où tu viens Plus aucun souvenir de ce qui t'appartient Je crois que tu n'mérites pas toutes ces choses là Je crois que tu n'mérites pas mon cœur mais ma rancœur, mon cœur mais ma rancœur, mon cœur mais ma rancœur Et tu voudrais me dire, tu voudrais me dire, avec tes lèvres rouges Que tu m'aimes encore, encore plus que le rouge Et je voudrais la paix, je voudrais la paix comme les colombes blanches A coup de blanc tu as fichu le noir dans ma sombre existence Tu crois encore que l'on s'aime comme on sème encore le blé Faute de blé j'ai pas d'oseille et ça me donne la nausée De savoir que tu m'aimes comme on apprécie l'été Après des hivers enneigés et des amours consumés Tu n'te souviens pas c'est vrai, tout ce que tu m'as dit c'est R Les bouteilles décapsulées et les plaies cicatrisées Moi ma vie est un enfer et toi tu n'en a que faire Pourquoi je t'ai rencontré, pourquoi je t'ai laissé faire Et tu voudrais me dire, tu voudrais me dire, avec tes lèvres rouges Que tu m'aimes encore, encore plus que le rouge Et je voudrais la paix, je voudrais la paix comme les colombes blanches A coup de blanc tu as fichu le noir dans ma sombre existence Et c'est toujours le noir, et ça me donne le blues Et c'est toujours le noir, et ça me donne le blues Tu fais l'éloge de la paresse il s'agirait surtout d'ivresse quand je te vois mourir le soir Tu refuses le mot de détresse mais ta vie n'a ni queue ni tête et moi je refuse d'y croire Que tu m'aimes encore, que tu m'aimes encore Tu dis que tout le monde a ses vices, certes, mais tu refuses d'admettre les tiens Est-ce le déni qui t'empêche de me dire que tu voudrais en finir ? En finir, en finir, en finir, en finir Et tu voudrais me dire, tu voudrais me dire avec tes lèvres rouges Que tu m'aimes encore, que tu m'aimes encore, encore plus que le rouge