Stockholm

Je sens brûler l’enfer, et le ciel est si haut J’entends ruer la mer qui ne laisse plus de sillons Tous les saints dorment, restons calmes. Même si tous les saints dorment, restons calmes… Dès que j’rentre, j’allume la télé Parce que j’aime pas c’que l’silence raconte. Je l’sais plus, ça s’ peut qu’ j’ sois paquetée De c’temps-ci, j’m’en rends même pas compte. La terre tourne trop vite pour m’étourdir On s’intoxique pour mieux souffrir Et quand ça tourne, t’oublies que la vie, c’est marcher straight ou fuir. J’ai plus d’soleil, j’bouge plus, j’ me gruge. Pourtant, j’ai le vertige comme le globe. Ce soir, mon cœur est claustrophobe Chu-t-à veille d ’sauter, d’ faire un déluge ! Déborder sur les océans Des eaux déchaînées et voraces Mais la folie n’est qu’une agace Et le temps, un maudit fainéant Le ciel est si haut ! J’entends ruer la mer qui ne laisse plus de sillons Tous les saints dorment, restons calmes Même si tous les saints dorment, restons calmes… Toutes les lumières brûlent dans l’appart Même ma lampe rouge couleur d’acide Assise sur mon astéroïde Plus j’ reste chez nous et plus j ’m’écarte. Toutes les lumières brûlent dans l’appart Un vent froid entre dans mon église Plus il fait noir et plus j’ me grise J’ peux pu exister comme Descartes ! Même les choses pour moi s’inquiètent Le miroir crie des sobriquets L’hiver hiverne sous mon parquet Et mille fantômes volent dans ma tête ! Mille fantômes volent dans ma tête… Mon paradis s’exorcisa ! Terre promise au goût infernal Quelque part entre l’enfer et le mal, Les démons me bercent dans leurs bras… Les démons me bercent dans leurs bras ! Le ciel est ci-haut ! J’entends ruer la mer qui ne laisse plus de sillons Tous les saints dorment, restons calmes Même si tous les saints dorment, restons calmes Je sens brûler l’enfer et le ciel est si haut ! J’entends ruer la mer qui ne laisse plus de sillons Tous les saints dorment, restons calmes Même si tous les saints dorment, restons calmes…