Dis-moi

Est-ce que tu t'es vue, t'as vue comment tu es Un ange démoniaque au sourire ravageur Au goût d'Armagnac, d'une belle laideur Tu prétends m'aimer, en fait, tu me hais Je repense à ta tactique, sournoise authentique De me casser les burnes, sans jamais y toucher Comment ne pas se fier à celle qu'on a aimée Comme le disent les poètes : l'amour est tragique Dis-moi, dis-moi, dis-moi, t'en penses quoi Je vois, je vois, je vois du n'importe quoi Mon cœur est meurtri de ce que tu m'as fait Partir avec mon pote ; quelle garce, quel cynisme Je suis anesthésié, surpris par ton égoïsme Es-tu amnésique pour pouvoir tout oublier Quand j'y repense, on s'aimait comme des fous Cupidon s'énervait dans les rues de Cherbourg On dit : amour d'un jour, amour toujours Si tu reviens vers moi, c'est qu'il n'assure pas le coup Tu évoques sans cesse nos voyages lointains D'Abidjan à Venise, en passant par La Havane Ainsi que tes idoles, Johnny et Goldman Tu squattes mon salon et vides ma cave à vin Laisse-moi respirer, passer à autre chose Revivre ma vie, m'éclater à nouveau Tu m'as écrasé comme un vulgaire mégot Ton omniprésence est bien pire qu'une overdose La vie est difficile, il ne faut pas abuser Ce que tu fais là, est un jeu bien dangereux M'envahir chez moi et me trouver capricieux Tu ne sais même pas que tu m'empêches d'exister De flâner dans la campagne en tirant des coups Dis-toi que pour mon cœur, tu es un assassin Lorsque des gens comme toi s'prennent pour des saints L'enfer est bien vide, car les démons sont avec nous