Mad

J'ai vu la rue et ses tumultes, Des gens s'élever avant la chute. J'ai vu des peuples assoiffés, Tenus sous coupe, qu'on exécute. Des war boys et leurs cultes ! Se sacrifier pour des promesses. Et des molosses tenus en laisse prêts à chiquer, le poil hirsute. Entends-tu le chant amer ? La complainte des terres désolées ? Ici les bêtes s'entretuent Dans ce désert d'âmes esseulées Où l'on parie sur le vainqueur, Où les rappeurs veulent être des hommes. Corps huilés, bodybuildés ; regarde-les coqueter dans le dôme Je vagabonde, ou le mal abonde, près d'un million de fou à la ronde Une catacombe à ciel ouvert, au-dessus de l'ossuaire, pas de colombes. C'est sombre notre paradis, puisque c'est ça notre demi- Monde, faut être ready pour préserver son esprit. Autonome, loin des pillages, tête dans les nuages, j'suis astronome. J'reste à l'écart de la folie, je cultive la mienne sur métronome. Mad Max des temps moderne, c'est en ces termes qu'on me surnomme. L'époque est terne, mais reflèt'elle toute la valeur de l'Homme ? Au Clair de la lune, je peaufine ma lutte Au sein de ses dunes, j'ai posé ma hutte J'regarde l'espèce calciner son espace Dos à l'impasse, sur un air de luth. Des airs de Miller dans nos Mille et une nuits. Des airs de dealeurs de médocs et d'ennui Ere avec moi dans le noir de l'éclipse Un air de guitare sur fond d'apocalypse. Entouré d'enfants sauvages sortis tout droit des marécages. Boîte a musique pour seul adage, Vie clair-obscur comme Caravage. Les groupuscules font des ravages Nous on cumule les dérapages Près des rapaces nécrophages, Des terrains de chasse, il faut du courage ! Bien sûr les miens ne sont pas des saints Qui peut bien prétendre en être un Dans cet essaim de frénésie Qui fait partie de nos lendemains ? Survie en poésie Dans l'amnésie des asservis. Pas d'amnistie pour les vil-ci Y'a que des victimes parmi les cibles. Y'a de quoi vriller c'est admissible. Donc j'garde mes distances et je balance de l'art en brique dans mes errances. Conscient que ma prudence m'assassine puisque ma rime porte une alliance. J'ai peur que ma belle maghrébine passe sous les roues de l'ignorance. Merde ! Aurais-je quand même besoin des gens Pour pas déjanter ? C'est étrange comme l'équilibre est la clé de tout. Comme la limite est fine et floue Entre le givre et l'amadou Pour ne pas devenir ce que l'on vise Un fou parmi les loups. Au Clair de la lune, je peaufine ma lutte Au sein de ses dunes, j'ai posé ma hutte J'regarde l'espèce calciner son espace Dos à l'impasse, sur un air de luth. Des airs de Miller dans nos Mille et une nuits. Des airs de dealeurs de médocs et d'ennui Ere avec moi dans le noir de l'éclipse Un air de guitare sur fond d'apocalypse. Paroles : Kal Speredia Musique : Greenfinch