Reflet de l'eau

Parfois je me réveille peu enjoué, dans une nature meurtrie Par des larmes vaillamment enroulées, tandis que facture se multiplie Mon âme est noyée si basse, que j'y touche les parois de l'Enfer Ces poissons mordent et y passent Terre si inconnue qu'ils en crèvent Mais dans la surface du pique, je les vois comme mes regrets Mes erreurs, je ne calcule plus les degrés Le feu a pris le large sur l'océan Atlantique Quand j'y vois une corde, un bateau, j'y déplore le sens J'ai chuté si haut sur ce port, que m'a transpercé une lance N'importe quel humain tend son bras, en ayant des issues malicieuses Seuls ceux de nature suspicieuse, ne finissent guère sur ce tas Où on y remarque des cadavres coulant, bleu comme rouge et noir L'eau remonte tout le passage en inondant, tous ces récits et mémoires Mon navire reste droit et humble, moi je lève le poing au ciel Comme Palestine, je défends chacun de mes droits dès que ça saigne À défaut de tourner la page, je tourne la barre du gouvernail Mes mots bornés s'arrachent, je pousse là où se perd la maille Alcoolisé par les pleurs d'un marécage, je finis baisé dès la rive On tapine tous loin d'éclairages donc par faute de preuve on se plie Un fils de pute me paraît guère lucide Il paie les dettes des fontaines de sa mère Une salope a le prix mais pas la qualité requise Sa chatte a de la poussière, des parois sans frein La transpercer jusqu'aux reins, lâcher son lait dans la muselière Je vois mon rap de 60 manières, pour 60 bannières Je broie les os dans la matière, des années en arrière Parfois j'écris avec le cœur, mais ma bite me rattrape J'aimerai t'aimer avant que je meurs, sauf que mes sentiments je saccage Mes conneries ne sont que le résumé de ma tristesses Je ne cherche que l'auteur présumé de mes maladresses Si tu n'as pas compris, Tant pis il pleut tant de morts pour si peu de corps, Je me retrouve planté en son-pri Tandis que ces requins t'ont tant pris Et moi j'attends que le soleil éclaire une rivière que je vrille Afin de voir que mon rap en brille