La Terre des Meutes

Depuis longtemps que fume le papier des urnes Se fait pressante l'envie de déroger par des voix nocturnes Oubliés et sacrifiés au front électoral Louves et Loups dirigent les spasmes de leur votation contre les sarcasmes de la haute Fonction Fuyant le trône de l'endormissement public Illes quittent leurs pantoufles de cuir pour chausser l'envie d'en finir Face à cette violence symbolique Les bêtes exposent volontairement aux balles argentées leurs corps sauvegardés par la Réussite privée Rage de suivre, rage de vivre Devient l'expression vive de la chasse qu'ils nous livrent Rage Morsure du coeur qui arrache la peau de la torpeur Plante les crocs trempés de cette peste blanche dans le muscle vacillant de cette classe à qui tu dois revanche Rage De nos suffocantes laisses devient ombrageuse promesse Rage De nos approchantes liesses devient orageuse caresse Rage De nos suffocantes laisses devient ombrageuse promesse Rage De nos approchantes liesses devient orageuse caresse Excités par les cicatrices de la nuit Les chiens de gardes déjà affutent les crocs de la punition Hoquetant du plaisir de la déniche à l'action Ces molosses d'aciers élevés à la chair des nobles races Marquent du sceau impur la foule qui leur fait face Dents de la République et bourreaux des loups faméliques Les cerbères brandissent un courroux prescrit Devenant bras ganté de la bourgeoisie La haine infusée par la dissimulation faite des mutilé.e.s Donne ses ailes à l'ardente injonction de mutiner Bien qu'instrumentalisés par le haut commandement de la portée Certains sentent pourtant sous ce collier de fer l'indignité d'une telle agressivité Donnés en partage à une cause pour laquelle parfois ils attentent à leurs jours À la convergence des pelages ils devraient se joindre à leur tour