L'homme à la cuirasse (par Monica Kahaas)

Il portait une cuirasse, des bottes de cavalier Un grand heaume sur le crâne et une bâtarde dans le dos Son cheval, qui galopait, tel un boulet de canon Semait la terreur dans toute la région Jamais il ne se lavait, jamais il ne se baignait Les ongles pleins de crottin, mais sur sa targe il avait Un blason sable et sang que fièrement il portait Et juste à l'intérieur, on lisait : "Sigmar à jamais" Il avait une fiancée, du nom de Guisela On la prenait en pitié, une enfant de Shallya Car tout l'monde savait bien, qu'il aimait entre tout Son puissant destrier bien davantage Il portait une cuirasse, des bottes de cavalier Un grand heaume sur le crâne et une bâtarde dans le dos Son cheval qui galopait tel un boulet de canon Semait la terreur dans toute la région Guisela, la pauvre fille, l'implora, le supplia Dit : "Ne pars pas ce soir, je vais périr si tu t'en vas..." Mais les mots furent perdus, ses larmes pareillement Dans le son des sabots, sur les pavés ruisselants Il bondit comme un démon, avec des flammes dans les yeux Aux portes de la ville, ce fut comme une boule de feu Percutant une diligence qui filait vers le midi Et quand on débarrassa les débris On trouva sa cuirasse, ses bottes de cavalier Son grand heaume sans son crâne et sa bâtarde brisée Mais plus rien du destrier et plus rien du cavalier Qui semait la terreur dans toute la région