l'odyssée, ross, gwénaël cinq images şarkı sözleri
Porté par les pages qui bougent du calendrier
Les temps sont pleins de plumes mortes, de feuilles à trier
Des talents grillés, écrasés sous des palans vrillés
Faut se remettre seul en selle, pied dans l'encrier
On a appris qu'y a pas de mythes mais que des vérités déguisées
C'est que des moralités tristes, un reste d'hérédité
On est comme nos parents, pour l'instant sans les rides et les rites stupides
Qu'ils ont voulu nous livrer. Par leur débat télévisé
J'suis téléguidé, j'travaille mes cellules grises
Car telle est l'idée, pour pas qu'la masse cérébrale perde en célérité
J'm'éparpille comme les plages de sable de Tenerife
Pendant que ça s'ébat sur l'biz de telle ou telle branche
Guettent la tendance, cherchent à garder leur tel branché
J'taille dans les miches de belles épaisses tranches
M'acharne et pense, à pas finir la tête tranchée
Perdu dans mes pairs, c'est la pagaille
Les yeux ouverts face au mur, j'ai des pensées qui m'assaillent
On a perdu, on a gagné des batailles
J'ai changé, j'fais mentir, ceux qui disaient que j'étais pas de taille
Si tu cultives pas ce que tu sèmes, t'étonnes pas d'être déçu
C'est la démission des aînés qui crée des enfants têtus
On trimballe l'échec de nos vieux, ça s'dessine dans nos vécus
Des matricules de véhicules, des numéros de sécu
Tout ce compte en écus, on en ressent les échos
Chaque génération que j'ai vue a eu ses fous, ses dévots
Plus jeunes on s'est battus pour monter dans leur bateau
Maintenant j'ai les basses, les aigus, j'oublie les guerres des égos
Petit aîné a bien grandi et le voit dans le miroir
Revoir des photos ravive, 5 images dans sa mémoire
Ça crée des soupirs, il voudrait se redire d'y croire
De se tirer, de retirer tous ses cahiers des tiroirs
D'oublier l'mépris dans les yeux des géniteurs
D'oublier c'qu'on lui a monté dans le téléviseur
D'arrêter d'baisser les yeux, de voir défiler les heures
Il s'le cache mais faut qu'il le sache, sa place est ailleurs
Perdu dans mes pairs, c'est la pagaille
Les yeux ouverts face au mur, j'ai des pensées qui m'assaillent
On a perdu, on a gagné des batailles
J'ai changé, j'fais mentir ceux qui disaient que j'étais pas d'taille
J'suis précis, pointu, j'ai acquis le sens du détail
J'm'exerce, j'essaye mais j'fais partie du bétail
J'suis cloué dans ma rue tous les jours, j'bouffe du béton
C'est l'quotidien d'un mouton dans la forêt de métal
Ma tête effleure la vitre, j'observe la pluie qui s'abat
Rien n'peut arrêter sa chute comme le temps qui s'écoule
J'ai fait en sorte d'être libre, que les barrières s'écroulent
Mais j'me demande si j'suis plus heureux que quand j'étais là-bas
T'as cette flèche dans l'encolure, tu t'bats pour être connu
N'oublie jamais qu'tu cours loin des affaires non résolues
Pour oublier les ordures, tu prends des médicaments solubles
Ça te hantera quand même jusqu'à ce que ton temps soit révolu
Cœur meurtri de minot est là pour longtemps
Le sommeil s'échappe souvent quand t'as une blessure d'enfant
Le poids des années qu'tu portes est souvent sous-estimé
Derrière les visages fermés, y'a eu des rêves décimés