Les Murs

C'est très loin mais je m'en souviens, une ville qui était plutôt jolie La rosée goûtait la sienne, et nous partions pour les folies Un cœur trop chaud, un cœur trop dense, une rivière coule vers l'infini Des yeux qui invitent à la danse, un soleil guide des doigts d'envie Là où les murs sont le désir... Ils ont cloué l'oiseau de nuit, il crie encore c'est le matin Il faudra qu'elle parte d'ici où ils lui couperont les mains Ceux qui se targuent de noblesse, que savent-ils de mon chagrin L'horizon n'est plus que tristesse, il y a du sang sur les chemins Et voilà qu'on la tue en traître, dans l'extase de son malheur Par ceux-là-même qui m'appellent maître et qui ne sont guidés que par la peur Je la retrouverai dans le néant loin des guerres, des fous, des grands Et puisqu'ils ont brûlé sa maison, je me couvrirai de ses cendres Là où les murs sont le désir... Je n'entends plus l'oiseau de nuit, son cauchemar va cesser enfin Je ne perçois plus aucun bruit, je ne veux plus connaître ce matin Ceux qui se targuent de noblesse, que savent-ils de mon chagrin L'horizon n'est plus que tristesse, il y a du sang sur les chemins