Seul

Le regard évasif sur un banc (sur un banc) J'vois les gens s'en aller sans même dire un mot J'me demande plus si la compagnie me manque J'enterre les sentiments, mais la mort n'arrête pas l'amour J'ai pas dormi de la nuit pour voir se lever le jour (han) J'ai mis la garde au lieu de tendre la joue Ça n'empêche pas les choses, ni d'avoir des regrets plein les shoes Dehors c'est froid, j'aurais mieux fait de rester au chaud Des fois, j'sais plus si c'est ma gentillesse qui m'a trahi (han) Ou si c'est mes défauts qui m'ont trop fait défaut (han) J'me persuade que tout le monde est faux Mais la réalité m'a paralysé le dos Pourtant j'ai vu se resserrer l'étau (han) Malgré ça j'ai pas pu réaliser assez tôt (nan) Parce qu'on passe nos vies à se dire qu'on aura assez de temps J'espère partir avant que le monde n'accueille plus assez de tombes On devait se revoir demain (han) Et je les ai vu s'en aller, s'en aller On devait se revoir demain Et je les ai vu s'en aller, sans parler J'suis désolé, j'voulais m'envoler Mais sans ailes j'pouvais pas voler C'est comme si j'peux plus recoller Alors, j'prends de l'élan (élan) Sauter dans le vide, c'est effrayant ('frayant) Alors, j'prends de l'élan (élan) Mais j'ai fini dans le néant Sur le même banc j'ai vu défiler les années Faut du changement pour pouvoir être titularisé Beaucoup trop d'nif pour être la risée Là d'où je viens, se rabaisser c'est se ridiculiser (han-han) J'veux délaisser le bâtiment pour les palmiers J'suis venu au monde pour faire du papier comme un sans-papiers J'fais tout pour être au bord de l'eau, pourtant j'ai pas pieds Dans mon quartier, j'vois tout en grand derrière mes lunettes Cartier Est-ce que ça me fait une belle jante si je connais le trottoir? Ça peut pas me faire une belle jambe si je suis estropié À force d'hésiter on va se tromper J'veux pas finir à sec du coup dans l'illégal, j'suis trempé Ça me fait oublier l'absence de l'humain Tu sais celui qui me tournait le dos pendant que je lui tendais la main Celui ou celle qui prétend qu'il t'aime, qui se barre au moindre prétexte En prétextant que c'est le destin qui l'indiquait J'suis désolé, j'voulais m'envoler Mais sans ailes j'pouvais pas voler C'est comme si j'peux plus recoller Alors, j'prends de l'élan (élan) Sauter dans le vide, c'est effrayant ('frayant) Alors, j'prends de l'élan (élan) Mais j'ai fini dans le néant Et je les ai vu s'en aller, s'en aller Et je les ai vu s'en aller, sans parler