Le silence

Tuons le temps ce paresseux Voleur de rêves névrosés Prions le monde moquons les cieux Perfide odeur de cendrier Gourmande nuit au bout des choses Serpent de Perse pourfendu Machine pâle que nul n'ose Fossé de ronces qui m'a plu Le silence me dit Ton visage implose dans la nuit Serti de cuivre à mes cotés Pars d'ici ne reviens plus Possède ailleurs ce que je suis Parfum de rue odeur de lit Ne cherche plus ce qui se fuit Saut de l'ange fausses impasses Personnes blêmes sexes déchus Poches de vide perte de masse Chants d'un espoir parcouru Griffes de miel d'un passager Chaînes de soie qu'un affranchi Berce du chant de l'enfant né Roses qu'on sème songes maudits Ce qu'un amour en pendentif Recouvre de cendres mordues Maigre voile pour nos poncifs Raconte moi ces jours indûs Ménage à froid et bicéphale Valse des esprits censés Buvons le philtre diluvial De ceux qui touchent sans blesser Le silence me dit Ton visage implose dans la nuit Serti de cuivre à mes cotés Pars d'ici ne reviens plus Possède ailleurs ce que je suis Parfum de rue odeur de lit Ne cherche plus ce qui se fuit Guide des fous du droit chemin Mène moi au dernier bar dansant Celui qui sent la première faim Celui qui boit et fait semblant Préserve moi de mes mémoires Pose une pierre de marbre rose Sur l'enfant et ses grands espoirs Qui buvait la vie sans une cause Le silence me dit Ton visage implose dans la nuit Serti de cuivre à mes cotés Pars d'ici ne reviens plus Possède ailleurs ce que je suis Parfum de rue odeur de lit Ne cherche plus