s-dez & ghëlio demain comme hier şarkı sözleri
Y'a la platine qui tourne et la routine qui tue
J'traverse la foule pleine de fous qui titubent
J'm'engouffre encore dans la houle de bitume
Pour pas finir dehors à demander de la thune
Donc j'attends le bus, le métro, le tram
La flemme de mon boss et d'mes collègues infâmes
Il en faut toujours plus en attendant le drame
L'avenir de leurs gosses dans un climat instable
Y'a tout qui brûle dans douze ans c'est l'désert
Huit degrés de plus qu'est-ce t'attends, qu'est-ce que t'espères ?
L'or et la monnaie s'ra servie pour l'dessert
L'art et la manière c'est l'ombre et la lumière
Pourtant j'travaille dur sans cesse pas une journée qui se passe sans stress
Factures s'enchaînent et puis s'entassent
J'suis dans la chaîne il faut qu'j'encaisse -caisse -caisse -caisse
J'regarde les infos j'suis pas très bien
J'ai v'la les impôts j'fais même plus l'plein
Finir sur l'carreau j'y pense c'est rien
Le ciel n'est plus si bleu tout ça c'est loin
Ouais j'sais même plus où on va
J'ai des douleurs à l'estomac
Franchement, c'est sombre juste en bas de chez moi
Les p'tits s'allument dans le noir
Et de plus en plus jeunes ouais qu'est-ce t'as, ça t'étonne ?
À force de répéter on connaît la donne
J'ai plus rien à fêter dans l'fond et la forme
Moi j'ai même plus la force là ma flamme elle est done
Tout au bord du gouffre j'vois le monde qui s'étiole
Faut voir de nos jours comme les promesses se tiennent
Les grands font les sourds y'a l'voisin qui s'immole
À bout je sature, mais comment finir la semaine
Douces sont les paroles les moutons s'endorment
Le net nous rend paro les propos s'déforment
Un bal de paquebots une pluie de méthane
Le monde a la dalle là je respire faut qu'j'reste calme
Le patron me ghost j'ai trois salaires en attente
J'sais pas j'hésite là j'ai l'doigt sur la détente
J'suis comme une détenue, j'entame la descente
J'ai grandi j'suis déçue, vos avis me dérangent
Moi j'attends le déluge pour en voir le monde bouger
On s'consume si vite comme une fusée
Produits chimiques vive le danger
Mes pensées sont cyniques j'vois rouge c'est abusé
Avec tout ça j'vois même plus ma famille
Y'a rien de très simple la pression est massive
Tout le monde s'en va on s'éloigne on s'oublie
On essaye on s'bousille, on ment quand on sourit
Cinq heures trente-cinq, dernier rappel
J'sors de mon lit pour rentrer dans l'arène
C'est creux j'ai des cernes, j'repense à ma mère
Les souvenirs se brisent comme des éclats de verre
Les pieds dans la marre je joue sous la pluie
J'imagine pas l'quart des trois quarts de ma vie
Les détraqueurs existent ça depuis j'ai appris
J'ai pas le choix donc j'applique, j'suis comme un PNJ
La lessive le parquet ok
Y'a des fuites au plafond depuis c't'été
La banquière fait qu'm'appeler, en vrai
Pour l'moment peu d'options j'laisse sonner
J'porte toujours la même paire usée
Et c'est vide dans l'placard toute l'année
Mon emploi est précaire bien que
Le diplôme j'ai fini par l'décrocher
Les journées se ressemblent tellement
Le bureau le boulot faut faire semblant
J'prends même plus de douches chaudes vraiment
La misère comme complice à vingt-quatre ans
Et l'étau se resserre j'suis d'dans
Le bourreau m'observe il a mis les gants
Faut remplir les critères tout l'temps
Une femme ça reste solaire soit élégante
J'aimerais crier j'vous emmerde
Mais j'veux pas finir en HP
J'regarde par la vitre tout ce qu'on peut acheter
Remarque très vite qu'on est condamnés
C'est fou j'suis dans Day Z
La map s'émiette il reste peu d'HP
Personne n's'inquiète c'est mieux d'pas regarder
Trop d'âmes se quittent on sait pas gérer
Faut que j'récup le courrier j'suis dans l'hall
V'la qu'Tony arrive il a trop la dalle
Il pue il est bourré et il s'croit drôle,
"Viens voir papa qu'j't'attrape par la taille"
Le nez dans la came il perd sa femme
C'est peu de temps après qu'il perd son job
Il s'retrouve au sol il est en larmes
Chaque semaine un nouvel épisode
Donc j'rentre dans l'appart et j'claque la porte
Je saisis du cognac qui brise la tête
Mes démons s'invitent au fond qu'importe
J'voudrais tout oublier pour être honnête
J'sais plus quoi faire j'suis dans l'impasse
J'tourne dans la pièce y'a peu d'espace
Tout se divise à qui la faute ?
Les soucis grandissent comme ma pile de dettes
La tempête se déchaîne
Au milieu un ange déchu
J'lui tends la main et il m'emmène
Au pays des âmes perdues
J'sens plus la douleur de mes chaînes
J'suis seule et ça ça perdure
Quatre heures du mat' j'ai pas sommeil
J'sais que le réveil s'ra hyper dur
Et merde ça tourne, tourne, tourne, tourne
La night me frappe comme la foudre
Prisonnière je coule, coule, coule, coule
Un dernier verre tout s'écroule
Et merde ça tourne, tourne, tourne, tourne
La night me frappe comme la foudre
Prisonnière je coule, coule, coule, coule
Un dernier verre tout s'écroule
Déjà huit heures et quart, le cauchemar recommence
J'suis grave en retard, et ça c'est peu commun
Une vie à l'équerre, mais là j'perds la cadence
L'écran m'éclaire tant d'appels en absence
J'aimerais vivre à l'écart éviter la potence
Mais j'suis dans le noir j'avance comme un pantin
La tête dans l'brouillard des lettres en abondance
J'vois plus les couleurs, mon cœur et sa contenance
J'me presse je pense
Qu'est-ce que j'vais dire à mon boss ?
Devant la glace je stresse, j'arrange l'allure
Pour être parfaite à mon poste
J'attrape ma veste mon sac, je fonce, montagne de lettres sur l'pallier pas d'pause
Colère et peine mènent à peu de réponses
Tout est réel plus jamais j'me repose
Messages automatiques, un assaut de notifs
Dans ma tête que des bips, tout va bien j'les évite
J'dois rattraper le rythme, pas devenir la cible
J'peux pas attendre les rides pour espérer être libre