Hé madame

Hé madame hé madame hé madame hé La magie apparaît quand l'âme agit Grandit et ose C'est grandiose C'est de bonne heure Qu'apparaît le bonheur Le mal a dit Que d'y penser c'est ça la maladie Je peux pardonner Mais pas redonner Chaque grain d'amour vaut le chagrin d'amour Des terres inconnues Deviennent des terrains connus On entend dehors des cris vains Des écrivains J'ai envie d'être en vie Même si corrompu nos corps rompus Mais je me rappellerai qu'un jour Nos corps ont pu Hé madame hé madame hé madame hé Et toi tu lis au parc Avec les oiseaux comme amis Juste les arbres comme abris Les chiens qui courent après les écureuils Des couples couchés dans l'herbe dans des tas de feuilles Ça sent le feu des grillades Les ballons de soccer dans le grillage L'odeur d'une clope qui se balade Sans parler des enfants qui courent Et le bruit des rires autour Les gens qui chantent et qui jouent de la guitare Ceux-là qui restent du matin jusqu'à tard le soir Des vélos passent Tout comme les heures Et moi je suis là Avec les cheveux dans les airs Les yeux fatigués de mes heures Le corps fatigué de misère Mais l'esprit prometteur Le visage où les rayons de soleil se posèrent Hé madame hé madame hé madame hé Et l'allure élégante Avec ses souliers de cuir Et sa petite chemise Marchant d'un pas décidé Comme si chaque seconde elle comptait Comme si il était pressé Avec le soleil qui montait Donc elle se lève Et juste attend elle m'arrête Pardon monsieur mais je vous connais Sol mon dieu combien de temps ça fait Je lui réponds que je ne sais pas Ça fait longtemps que je ne compte plus Car ça fait longtemps qu'on ne se croise plus Non mais qu'est-ce que t'imaginais Hé madame hé madame hé madame hé C'est fou comment ton visage fait du bien C'est fou comment ton regard Change le mien On est trop naturels Nos corps s'attiraient Une évidence saturée Évidemment ça tuerait Si fusil a tiré Tu voulais partir et Je ne savais pas c'que je voulais Et toi tu voulais voler Si je te donne des ailes Vas-tu t'envoler Comme ça je t'amènerai au loin là-bas Là où le soleil ne se couche pas Et où la vie ne s'arrête pas On déjeunera Dans un joli appartement Avec des plantes par-ci par-là Hé madame hé madame hé madame hé