LES VENDANGES DE MAI

L’idée d’être seul au monde Ne t’effraye pas une seconde Pourtant tu cherches partout Le frisson d’un rendez-vous Tu joues les amants de glace Que tout sentiment efface Mais à la vue d’une ombrelle Tu deviens croissant de miel Sur le fil du temps qui passe Ce fou du volant qui lasse Tu piétines aux quatre sens Sous les traits purs de l’enfance L’amour vous a réunis Pour quelques jours quelques nuits Avant d’ emporter malgré lui La rose et le prince indécis Le papillon dans ton miroir Porte le nom de votre histoire Il se nourrit de ton reflet Et de tes larmes en chapelet O vigneron de l’amour Elle rêve encore et toujours A ce jus de réglisse Que tu lui offrais jadis De tes vendanges de Mai Elle veut le vin et le lait Sucer les grains de l’ivresse Etre l’ultime faiblesse